Le ralentissement économique provoqué par le coronavirus aura un impact lourd et durable dans la plupart des secteurs d’activité. Dans ce contexte, les jeunes devraient toutefois payer un plus lourd tribut que leurs aînés selon l’Organisation internationale du travail.

Face à la crise, le gouvernement n’a pas tardé à réagir en dévoilant tout un arsenal de mesures exceptionnelles censées limiter l’impact du coronavirus sur l’économie française. Partout dans le monde, les Etats s’organisent à leur tour. Mais alors que la pandémie continue sa progression, tous savent qu’elle aura des conséquences lourdes et durables. L’Organisation internationale du travail (OIT) n’a pas tardé à évaluer son impact potentiel sur la planète.

Selon les différents scénarios, l’OIT estime ainsi que le coronavirus détruira entre 5,3 millions et 24,7 millions d’emplois dans le monde sur une base 2019 de 188 millions. Dans le pire des cas, cette crise engendrerait donc davantage de chômeurs que lors de celle de 2008 où 22 millions de personnes avaient perdu leur emploi. Toujours selon l’OIT, ce contexte aura « de graves conséquences pour les jeunes en termes d’opportunités d’emploi », comme précisé dans un communiqué.

Trois fois plus de risques

Un constat malheureux mais logique car, comme le souligne l’organisation, les jeunes ont tendance à occuper des emplois « plus temporaires, plus flexibles et plus instables » et souvent dans le secteur des services, là où la demande des consommateurs s’est particulièrement rétractée depuis le début de la crise. L’OIT note que les jeunes ont trois fois plus de risques d’être au chômage que les adultes (plus de 25 ans) alors que 13 % d’entre eux sont déjà dans une situation d’extrême pauvreté.

Pour l’OIT, seule une réponse « coordonnée au niveau international, comme lors de la crise financière mondiale de 2008-2009 » permettra de réduire de manière significative « l’impact sur le chômage dans le monde » du coronavirus. « En 2008, le monde avait présenté un front uni pour s’attaquer aux conséquences de la crise financière mondiale, et le pire avait pu être évité. Nous avons besoin de ce même rôle moteur et de cette même résolution à l’heure actuelle », conclut l’organisation.

Source : Journal de l’Automobile