« À partir des finales nationales, j’ai commencé à recevoir des propositions d’embauche… Et depuis Kazan, j’ai été contacté par des gens de toute la France : carrosseries de tout type, concessionnaires, agents, restaurateurs et même d’autres métiers, comme la mécanique standard ou la menuiserie ! », raconte Arnaud Marandet, médaille de bronze en tôlerie-carrosserie à la finale internationale des Olympiades des Métiers 2019… Un exploit qui n’avait pas été réalisé par un Français depuis plus de vingt ans !

Six mois après son podium, le jeune médaillé de 20 ans revient sur les ingrédients de son succès.

« Il faut être mordu. C’est la rigueur du métier, beaucoup de travail et la passion, l’accompagnement par d’excellents professionnels qui passent énormément de temps pour nous former. Ensuite, outre le niveau technique très élevé, le mental compte beaucoup pour gérer la pression de l’intensité de la compétition. Ne jamais faillir pour garder le même but : la médaille, la médaille ! »

Il regrette même de ne pas être monté plus haut sur le podium… Car par-dessus tout, Arnaud Marandet est un compétiteur pluridisciplinaire : ancien rugbyman, il a aussi fait de la boxe et du vélo-trial. Aujourd’hui, il pratique la compétition moto de piste…

De retour chez son patron, à la carrosserie du Haut-Jura de Saint-Laurent-Grandvaux (39), il aimerait se mettre à son compte d’ici deux à trois ans. La restauration l’attire particulièrement… Ce Franc-comtois ne souhaite pas trop s’éloigner de sa région, ni de son métier. Car l’automobile est un milieu dans lequel il est tombé tout petit… La faute à son mécanicien de père, garagiste à Équevillon (39) et maître d’apprentissage, qui l’a poussé vers la carrosserie. Une orientation que le carrossier-peintre ne regrette toujours pas.

« En restauration, j’aime faire revivre un véhicule abîmé et son histoire, comme s’il sortait tout juste d’usine. Et en réparation, j’aime bien travailler sur des gros chocs. Il est plaisant de voir, quelques mois après sa sortie d’atelier, rouler un véhicule accidenté sur lequel on ne voit plus aucune trace et de constater qu’on a fait son travail correctement », affirme le jeune carrossier qui transmet à son tour sa passion. Il a ainsi récemment participé à l’organisation d’un concours régional… Car « lorsqu’on entre dans les Olympiades, on ne peut plus en sortir ! »

Source : Zepros