La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et le Premier ministre, Édouard Philippe, ont présenté le 21 novembre dernier l’application « Mon Compte Formation », découlant de la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel.

Développée par la Caisse des dépôts et consignations, l’application « Mon Compte Formation » entend faciliter l’accès à la formation. L’utilisateur a accès au montant de ses droits, peut choisir une formation et la payer en ligne par carte bancaire. Le lancement de l’application a pour but d’encourager les salariés à utiliser un compte personnel de formation (CPF). L’utilisateur a le choix parmi 40 000 formations et 100 000 sessions de formations, certifiantes ou diplômantes. Un site internet moncompteformation.gouv.fr complète le service.

Le secteur automobile peine à recruter

L’application entend aussi simplifier le système pour les entreprises en intégrant des formations à distance ou sur le lieu de travail. En outre, le système de financement devient une contribution unique, et le recrutement en alternance est favorisé (les CFA peuvent adapter leurs formations aux besoins des entreprises).

Parmi les dix métiers pour lesquels les employeurs anticipent les plus grosses difficultés de recrutement, le secteur automobile est cité à deux reprises. À la première place du classement on retrouve le métier de carrossiers automobiles, où la difficulté à recruter est estimée à 86,20 %. En huitième position arrivent ceux de mécanicien et électronicien de véhicules (80,90 %).

Faire connaître la formation

Le Gouvernement accompagne le lancement de l’application avec un dispositif d’information aux salariés. Le site internet propose des vidéos de témoignages de salariés, une newsletter hebdomadaire et des interviews d’experts. Le ministère du Travail a également conçu un « guide employeur » pour guider les PME et leur expliquer les principes de la formation professionnelle.

Enfin, une campagne publicitaire d’une durée de deux semaines est lancée depuis le 1er décembre afin d’encourager le téléchargement de l’appli. Il s’agit de trois spots diffusés à la télévision, d’encarts dans la presse et d’une campagne sur Internet.

À terme, le Gouvernement espère enregistrer un million d’utilisateurs par an et faire reculer le chômage.

Source : Décision Atelier