Fin mai 2021, Doriane Archambault, 18 ans, décroche la médaille d’or aux concours départemental et régional Un des meilleurs apprentis de France en carrosserie-peinture.

L’épreuve ? Débosseler la portière d’une Citroën C1 et d’y peindre un motif en forme de cœur, avec deux inscriptions à l’intérieur. Le résultat est impeccable au bout de 10h de travail.

En octobre prochain, Doriane Archambault disputera la finale nationale à Toulouse. Et avec ambition « Quand on fait quelque chose, il faut tout donner pour réussir ».

Gérard Giraudier, le responsable de la filière automobile au campus de métiers de Quimper, n’est pas vraiment surpris. « Ce que Doriane a fait pour le concours montre son envie de rendre un travail propre et minutieux. Elle a aussi un super état d’esprit. Elle est hyper motivée, hyper carrée. »

Parcours

À 18 ans, Doriane Archambault s’apprête à quitter l’établissement de la Chambre de métiers et de l’artisanat. En trois ans, elle a décroché un CAP carrosserie et un CAP peinture. « Depuis l’âge de 11-12 ans, je savais que je voulais faire ce métier. »

Son papa, Peter Archambault a son entreprise de carrosserie-peinture à Plogonnec. Lui aussi a été primé lorsqu’il était apprenti. Il lui a transmis son goût pour les belles voitures.

Au campus des métiers de Quimper, les formations en mécanique, carrosserie et peinture se féminisent petit à petit. « Le nombre d’apprenties augmente chaque année », assure Gérard Giraudier.

Pour autant, elles ne sont qu’une douzaine pour 158 jeunes. Doriane Archambault confie qu’elle a dû imposer son choix d’orientation à la fin du collège. « En 3e, j’avais des bonnes notes. Mon professeur principal m’avait conseillé d’aller au lycée en filière générale. »

Pour la fin de sa formation, la jeune femme a carburé. Elle revendique une moyenne générale de 18,40 sur 20. « Je ne suis cependant pas la première de la classe. » Qu’importe. Sa route semble toute tracée.

À la fin de l’été, elle projette de s’installer à son compte pour intervenir comme prestataire de services. « En général, il faut quatre ou cinq ans à un jeune en sortie de formation pour créer ou reprendre une entreprise », glisse Gérard Giraudier.

Jusqu’à présent, Doriane Archambault a plutôt prouvé que ses choix professionnels avaient été les bons.

 

Article issu du site actu.fr, par Matthieu Gain, le 01/06/2021.